Rare commode à portes de forme arbalète en... - Lot 257 - Drouot Estimations

Lot 257
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Estimation :
12000 - 15000 EUR
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Result : 26 000EUR
Rare commode à portes de forme arbalète en... - Lot 257 - Drouot Estimations
Rare commode à portes de forme arbalète en placage de bois de violette disposé en frisage, dans des réserves losangiques, formant jeux de fond, ouvrant par un fin tiroir dégageant une écritoire et deux volets coulissants, et par deux ventaux dégageant un tiroir et un coffre en chêne. Côtés évasés. Pieds cambrés ornés de chutes au "C" couronné et de sabots en bronze doré. Dessus de marbre brèche d'Alep à bec de corbin. (Restauré). Estampillée "MIGEON" sur la tête du montant antérieur gauche et trace d'estampille sur le montant antérieur droit. Epoque Louis XV. (Quelques éclats et manques au placage, reprises dans les fonds, motif en tablier rapporté). 80 x 113 x 55 cm. Il faut rapprocher cette commode d'un modèle illustré dans l'ouvrage qui lui est consacré par Sophie Mouquin (Pierre Migeon, au coeur d'une dynastie d'ébénistes parisiens, Les Editions de l'Amateur, page 71, fig. 24) reprenant les mêmes caractéristiques de placage en bois de violette et le mouvement en arbalète de la façade, propres à Pierre IV Migeon. A ce titre, André Boutemy écrivait, dans une étude consacrée aux qualités de la marqueterie chez Migeon : "La réserve polylobée est un des motifs les plus caractéristiques du style de Pierre Migeon. L'essentiel du décor est tiré du dessin naturel du bois, le plus souvent du bois de violette. Les feuilles de placage sont taillées dans une même pièce, parallèlement, perpendiculairement, en fil ou en biais. L'assemblage fournit des effets de moirage, qui donnent un décor abstrait et symétrique". Cette commode présente deux estampilles de MIGEON. Une première assez large et une seconde plus petite avec la particularité de présenter son "N" final inversé. Comme le souligne Mademoiselle Sophie Mouquin, Pierre IV et Pierre V MIGEON semblent avoir utilisé, indifféremment, deux estampilles qui diffèrent légèrement. Il faut donc donner la paternité de ce meuble à Pierre IV, compte tenu de son style, encore influencé par la Régence et la présence de chutes en bronz
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