Adjugé

37 634 euros frais compris. Vendredi 27 avril, salle 11 – Drouot-Richelieu. Robert Lebel (1904-1986), La Double Vue, suivie de l’Inventeur du temps gratuit, avec un diptyque gravé à l’eau-forte par Alberto Giacometti, avec un pliage de Marcel Duchamp, Paris, Le Soleil noir, 1964, accompagné de la suite de six portraits gravés d’Alberto Giacometti. En 2007, une exposition de la Biblio-thèque nationale de France rendait hommage à l’oeuvre gravé d’Alberto Giacometti. Trois ouvrages comportant ses estampes totalisaient 92 264 euros frais compris. 31 000 euros récompensaient le livre de Robert Lebel dont une planche est reproduite, contenant également un pliage de Duchamp. Rappelons que Lebel était très lié au surréalisme et à l’inventeur des ready-made, dont il a été le premier biographe. 25 000 euros revenaient à l’un des vingt exemplaires hors commerce de Paris sans fin (Paris, Tériade, 1969), riche de 150 lithographies racontant le monde parisien de Giacometti. Le texte est resté inachevé, cet ultime projet, considéré comme le chef-d’oeuvre gravé de l’artiste, ayant été publié post mortem. L’un des cinquante-trois exemplaires sur chine rustique de ses Douze portraits du célèbre Orbandale pris sur le vif... (Illiazd, 1962) montait à 20 000 euros. Il s’agit de douze variantes du portrait d’Illiazd. Giacometti avait expérimenté en Suisse la gravure sur bois avant de venir à Paris. Dans l’atelier de Stanley William Hayter, il s’est ensuite essayé aux techniques de la taille douce et a collaboré avec des écrivains, participant à une cinquantaine d’ouvrages.