Raymond POINCARE (1860-1934)

MANUSCRIT autographe signé, [vers fin juin 1925] ; 5 pages In-fol. (Petites fentes aux plis, bords un peu effrangés, trous de classeur). SUR LES NEGOCIATIONS FRANCO-ALLEMANDES AVANT L'EVACUATION DE LA RHENANIE. Il n'a guère d'illusions concernant les intentions de l'Allemagne, celle-ci ayant déjà cherché à diviser les alliés, à semer la confusion et à troubler la Pologne et la Tchécoslovaquie, en proposant à la seule France un pacte destiné à garantir le statu quo territorial sur le Rhin... Aristide BRIAND a refusé de signer aucun pacte tant que l'Allemagne ne ferait pas partie de la Société des Nations. Mais l'Allemagne cherche à créer des équivoques, et il est significatif qu'elle maintienne des unités militaires correspondant aux territoires restitués à la France... Poincaré déplore les incertitudes quant aux garanties d'assistance à la France de la Grande-Bretagne et des États-Unis : "la pauvre vieille Europe n'a pas encore le droit de se reposer sur le mol oreiller de la paix. Elle reste exposée à deux grands périls, l'esprit de revanche qui souffle d'Allemagne, l'esprit de révolution qui souffle de Russie"... L'Angleterre se souciant plus du second que du premier, Poincaré en appelle à "la jeune Amérique" pour "un peu d'indulgence et beaucoup d'affection"...