François Joseph LONSING (Bruxelles 1739 - Léognan, près de Bordeaux 1799)

Lot 19
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Estimation :
5000 - 7000 EUR
François Joseph LONSING (Bruxelles 1739 - Léognan, près de Bordeaux 1799)
Portrait de Madame Dauberval, danseuse de l'Opéra de Paris, de Londres et de Bordeaux (vers 1785). Elle est vêtue d'une robe de mousseline blanche garnie de dentelles, coiffée d'un grand bonnet de tulle à la baigneuse, un éventail de nacre incrustée d'or dans la main gauche. Huile sur toile d'origine. 80,5 x 65 cm. Au revers trois petites pièces de renfort. Quelques restaurations; petites lacunes. Marie-Madeleine Crespée (Paris 1760 - Auderige 1799) élève du danseur Jean-Baptiste Lany (1718-1786) débuta à l'Opéra en 1777 sous le nom de Melle Théodore dans le ballet Myrtil et Lycoris, avant d'épouser (1783) le danseur Jean Bercher dit Dauberval (1742-1806) ancien protégé de la Du Barry, favorite de Louis XV. Devenu Maître de ballet à l'Opéra de Bordeaux Jean Dauberval composa un ballet dit « anacréontique » Le Bonheur est d'aimer, dans lequel son épouse fit ses débuts (février 1785), avant de s'illustrer dans d'autres ballets également composés par celui-ci: La Fille mal gardée, Le Déserteur, Télémaque, l'Epreuve villageoise, etc. Au témoignage du Mercure et de Mme de La Roche, Madame Dauberval s'imposa comme une grande artiste, au jeu précis et brillant, qui se montra l'émule de ses contemporaines célèbres, Melle Sallé, la Guimard et la Camargo (Cf. Jeanne Méaudre de Lapouyade, p. 10). Provenance: Ancienne collection de la baronne de G... au château de R... en Agenais. Bibliographie: Jeanne Méaudre de Lapouyade, Un portrait de Madame Dauberval par Lonsing. Revue Historique de Bordeaux et du département de la Gironde. Année 1915, 8e année (n° 4, pp. 202-210). Le portrait, reproduit en pleine page (202) est longuement décrit par l'auteur, auquel nous reprenons certains éléments (pp. 207 & 208). Après avoir relevé la grâce du modèle, « son âme quelque peu romanesque et sentimentale, sa nature ardente et volontaire, son esprit pétillant et toute la finesse de sa diplomatie féminine », Meaudre de Lapouyade s'arrête longuement sur l'exécution de l'ajustement et des accessoires: « Toute une gamme légère de gris argentés, de bleus et de roses, discrètement soutenus par les chaudes colorations du visage et l'auréole brune des cheveux, monte des satins et des dentelles, créant une harmonie tendre,, lumineuse et gaie, mise en valeur par les tonalités sombres du fond ». Exposition: Bordeaux, Musée des Beaux - Arts, Le port des Lumières. La peinture à Bordeaux 1750-1800, n° 38 du catalogue (où il est reproduit), pp. 137 (cité) et pp. 142 & 143 - texte de Bernardette de Boysson. (Musée des Beaux - Arts de Bordeaux & William Blake & C°- édition 1989).
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