QUENEAU Raymond et l'OU.CI.PO. DOSSIER,... - Lot 175 - Drouot Estimations

Lot 175
Aller au lot
Estimation :
600 - 800 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 580EUR
QUENEAU Raymond et l'OU.CI.PO. DOSSIER,... - Lot 175 - Drouot Estimations
QUENEAU Raymond et l'OU.CI.PO. DOSSIER, La Machine à tuer le temps, [1974]. Scénario collectif de l'Oucipo, exercices de style cinématographiques, accompagnés des photos originales de l'histoire de départ. L'OU.CI.PO est une branche de l'Oulipo (ouvroir de littérature potentielle), créée en 1974. Comme son nom l'indique, il s'agissait d'appliquer au domaine cinématographique les recherches formelles dont que l'Oulipo se servait pour la création littéraire. Le dossier comprend : * Cahier à spirales (32,5 x 23,5 cm) de 42 pages chiffrées avec chacune une photo originale en noir et blanc (11 x 18 cm) correspondant à chaque plan du film, accompagnée de sa légende dactylographiée. * Synopsis (13 p. dactylographiées avec une annotation manuscrite). * Plan du film (7 p. dactylographiées). * Préambule et 3 variations (8 p. dactylographiées). Le cahier porte un titre manuscrit au feutre noir inscrit sur 2 étiquettes : « La Machine à tuer le temps. Placée sous le haut patronage de l'OU. CI. PO * (* OUvroir de CInématographie POtentielle). Ce scénario est une de ses rares productions. L'oeuvre repose sur un principe semblable à celui des Exercices de style : prendre un sujet anodin et le traiter de plusieurs façons, chaque fois en adoptant un genre cinématographique différent ou des procédés de trucage (accéléré, ralenti, répétition de plans, suppression d'images, etc.) Le Synopsis porte d'ailleurs le titre d'Exerstyle de cices suivi de la mention « (à débattre ? »). Les 42 photos originales du cahier à spirales présentent la trame du film : un carrefour parisien, des passants, un agent qui règle la circulation, un jeune homme lui demande un renseignement puis hèle une amie, les deux batifolent, elle lui donne un baiser sur la joue qui laisse une trace de rouge à lèvres. Ils regardent un beatnik chanter, un des spectateurs glisse sur une peau de banane. À la fin les deux jeunes gens s'éloignent enlacés, et la dernière image montre le garçon envoyant un baiser à sa compagne. Le dossier qui accompagne ces images explicite le travail proposé aux membres de l'Oucipo : « En se servant uniquement des images dûment répertoriées et inventoriées à l'annexe I, exécuter X... variations cinématographiques qui ne pourront être obtenues que par la seule modification du temps : c'està-dire : chronologie, durée - inversion - accélération - décélération - synchronisme - etc... etc... (étant entendu cependant que la bande sonore, quant à elle, pourra subir toute modification qui semblera désirable: parole - bruit - musique) ». Suivent plusieurs exemples possibles : le bouleversement de l'histoire par inversion des plans, la modification de leur durée par le montage, etc. On possède également trois synopsis de variations. Un pour une version « Abel Gance », avec la « ville tentaculaire », le « flic mis en croix au carrefour », « l'individu broyé écrasé sous les machines, piétiné par la foule ». La deuxième est une variation « antique », avec la foule prosternée devant l'agent de police-dictateur et le beatnik devenu poète lyrique. La troisième est une version « onirique », où grâce à des effets sonores toute l'action ressemble à un rêve. Il semble que Raymond Queneau, qui a encadré le passage et inscrit à côté la lettre « A » ait été tenté par la version « télégramme » ou « petite annonce ». On joint le tapuscrit d'un projet de scénario, L'Histoire du cinéma à peu près comme elle a été (août 1951 ; 2 p. in-4, 2 exemplaires).
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue