[GOUNOD Charles]. BARBIER Jules (1825-1901).

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[GOUNOD Charles]. BARBIER Jules (1825-1901).
89 L.A.S. « P.J. Barbier » à Charles GOUNOD, 1860-1881, plus 12 L.A.S. ou P.A.S. de GOUNOD, et quelques documents joints : environ 300 pages formats divers (petit manque à une lettre). Importante correspondance du librettiste au musicien. [Jules Barbier fut, en collaboration avec Michel Carré, le librettiste privilégié de Gounod, de Faust à Polyeucte. Certaines lettres de Barbier sont annotées par Gounod. Nous ne pouvons donner ici qu'un trop rapide aperçu de cette passionnante correspondance.] 24 avril 1860. Au sujet de Philémon et Baucis, sa publication en deux ou trois actes, et des droits que doit payer Choudens aux librettistes. 22 février 1865. Il est en train d'écrire le livret de Roméo et Juliette : « je nage en plein Shakespeare et je tâche d'en imprégner les humbles vers que tu réchaufferas des sons de ta musique »... Il raille Gounod sur Legouvé, un « vieux mastodonte » et un « fossile »... 1868. 19 juin. Au sujet de la faillite de Carvalho au Théâtre Lyrique, qui les dégage de leur engagement. Mais le traité les lie à la Renaissance pour Roméo et Faust ; au dos, l.a.s. de Gounod (à Perrin, directeur de l'Opéra ?) : « Je n'ai aucun traité avec Carvalho »... - 6 juillet. Gounod à Barbier au sujet de Faust et Roméo après la faillite de Carvalho, et de ses négociations avec Perrin ; copie par Gounod de leur traité avec Carvalho pour Roméo et Juliette. [1869]. Barbier au sujet de sa mère, âgée de 84 ans, « avec tout un quartier de lune dans la tête », qui s'invite à dîner chez Gounod. 1871. 27 février. Barbier reproche à Gounod de planer dans les hauteurs ; il dit sa rage contre « les misérables qui nous ont fait cette guerre de peaux-rouges, et même encore de filoux », des « bêtes brutes » ; Carré lui, ne s'en soucie guère.... 25 mars. Il attend la musique de Gounod sur son poème sur l'Alsace. Sa maison d'Aulnay a été saccagée par les Prussiens. Il raille le « souffle patriotique » du Suisse Choudens !... 20 juin. Après le « règne exécrable de la Commune », il a retrouvé sa maison de la rue Pergolèse, pillée par son domestique.... 19 juillet. Leuwen et Du Locle veulent engager Mme Carvalho à l'Opéra-Comique pour chanter Juliette, qui quitterait ainsi l'Opéra, totalement désorganisé. Ambroise Thomas voudrait voir Gounod accepter une chaire au Conservatoire. 25 juillet. Martinet voudrait jouer Le Médecin malgré lui, mais il faut l'autorisation de Gounod. 14 septembre. Il apprend par Choudens que Gounod a préféré faire lui-même la traduction de Gallia : « tu aurais pu m'en aviser toi-même ». Puis sur les négociations concernant Roméo et Mme Carvalho : « ce n'est pas Juliette qui devait suivre Roméo, mais Roméo qui devait suivre Juliette »... Plus les copies de 2 lettres de Gounod du 20 septembre à Barbier et à Mme Carvalho. 1872. 7 janvier. Du Locle a abandonné leur projet de Ruth... 19 janvier. Sur ses soucis familiaux, son inquiétude sur l'état d'esprit et de santé de Gounod : « tu es fatalement né pour le théâtre, [...] c'est au théâtre que tu reviendras avec des chefs-d'œuvre que le premier rayon de soleil fera germer dans ton cerveau. [...] En attendant ta résurrection tu feras bien d'employer ta léthargie à compléter la toilette de Polyeucte »... 22 janvier. Envoi du poème du Sermon sur la montagne. 9 mars. Vif désaccord après le rejet par Gounod des propositions de Frederick Gye pour Roméo et Juliette à Covent Garden, avec des droits d'auteur de 500 F par représentation : « le succès à Londres ouvrirait à Roméo toutes les grandes villes de l'Europe. [...] Il est peutêtre fâcheux que la coutume ait fait une part égale de droits au poëme et à la musique d'un opéra, mais cela n'en est pas moins un fait acquis. Permis à certaines personnes de croire que tu pourrais acheter un livret, comme on achète des petits pâtés, pour redevenir le seul et souverain maître ; mais en ce cas-là tu en aurais pour ton argent, et tes collaborateurs ne se ne s'appelleraient pas Jules Barbier ».... 12 mars. Il s'incline devant l'ultimatum de Gounod, mais il regrette « de voir l'Angleterre t'enlever à tes amis, à tes œuvres, à ton pays ».... Londres 12 mars. Vigoureuse réponse de GOUNOD, blessé par ces insinuations, demandant « une nette et immédiate explication »...14 mars. Barbier n'a pas voulu intervenir dans la vie privée de Gounod, mais il déplore l'influence « injustifiable qui est venue s'ériger en juge de tes affaires, de tes travaux, de tes collaborations, de ta vie, de tes devoirs, et, pour tout dire, de ta conscience même »... 17 mars. Il est en larmes devant la lettre de Gounod : « je savais bien tes tristesses ; je
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