VOITURE Vincent (1597-1648) poète et épistolier,... - Lot 227 - Drouot Estimations

Lot 227
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VOITURE Vincent (1597-1648) poète et épistolier,... - Lot 227 - Drouot Estimations
VOITURE Vincent (1597-1648) poète et épistolier, il fut un des membres fondateurs de l'Académie française. L.A.S. « Voiture » (incomplète), Paris 9 janvier [1647, à Claude de MESMES comte d'AVAUX] ; 10 pages in-fol. sur 5 feuillets. Importants fragments en partie inédits d'une des plus longues lettres de Voiture, parlant des négociations du traité de Westphalie et de la duchesse de Longueville, et répondant aux railleries sur son âge et ses lunettes. [Claude de Mesmes, comte d'AVAUX (1595-1650), surintendant des Finances, « l'homme de la robe qui avoit le plus bel esprit, et qui écrivoit le mieux en françois », selon Tallemant des Réaux, avait été nommé en 1643, avec le duc de Longueville et Abel Servien, pour représenter la France aux conférences de Munster qui devaient aboutir en 1648 au traité de Westphalie, mettant fin à la guerre de Trente Ans. Depuis 1642, il entretenait Voiture comme premier commis aux appointements de 4 000 livres. Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de LONGUEVILLE (1619-1679) soeur du Grand Condé et du prince de Conti, et future héroïne de la Fronde, avait rejoint son mari à Munster où elle charmait tous les diplomates, et était célébrée comme la « déesse de la Paix et de la Concorde ». L'examen des plis des feuillets montre qu'il s'agit ici de la lettre même envoyée au comte d'Avaux, qui l'a rendue à Voiture afin que celui-ci puisse l'insérer dans ses OEuvres ; Étienne Martin de Pinchesne (1616-1680), le neveu de Voiture, y a porté des corrections, et a biffé d'un trait de plume de très nombreux passages, qui sont restés inédits et ne figurent pas dans l'édition de cette lettre CCXV des « Lettres de Monsieur de Voiture » dans l'édition originale posthume des OEuvres de Monsieur de Voiture en 1650 chez Augustin Courbé (p. 787-800). Elle est émaillée de citations latines. Cette lettre a été démembrée feuillet par feuillet, et patiemment reconstituée par des achats successifs ; elle demeure cependant encore incomplète, notamment du début (2 ou 3 feuillets) puis de deux feuillets. Notre premier feuillet [cachet de la coll. A Juncker] correspond à la p. 792 (« Cependant pour parler [] quo velis »), plus la seconde page entièrement biffée ; le second feuillet donne la suite de la p. 792 (« Au reste je suis entierement de vostre advis [] extremement reussi »), plus la seconde page entièrement biffée ; après une lacune d'un feuillet, notre troisième feuillet [vente du 25 juin 1993, n° 249] correspond aux p. 794-795 (« en me la representant si serieuse [] discourir sur la pointe ») ; il se poursuit sur le quatrième feuillet, correspondant aux p. 795-797 (« d'une esguille. Il reste [] mais vous que jay veu »). Après une lacune d'un feuillet, le dernier feuillet [Charavay, cat. 796, octobre 1989, n° 42619] donne la fin de la lettre avec la formule de politesse et la signature, p. 799-800 (depuis « il est homme de bon sens »).] Après avoir badiné à propos de la lettre qu'il a reçue de Monseigneur, Voiture commence ici : « Cependant Monseigneur, pour parler serieusement, je suis asseuré que ce dessein ne vous rendra pas moins diligent a la conduite de cest autre que vous avez entre les mains, et qui reguarde le repos de tant de millions d'hommes. [] J'espere que vous mettres la derniere pierre a cest edifice, comme vous y avez mis la premiere [] si je vous cognois bien, la difficulté d'un dessein vous excitera plustost qu'elle ne vous rebutera ; et puis, si vous voules vous flatter un peu, que ne pouves vous pas esperer de la fortune, vous Monseigneur qui n'aves en vostre vie rien desiré d'elle, bienfort, qu'elle ne vous ait accordé, qui estes habile, adroit, galant, persuadant, insinuant sur tous les hommes du monde [] J'admire pour vous dire le vray, qu'au milieu de tant de soins, vous puissies faire de si longues et de si admirables lettres, et que dans le tems que vous conduises les plus grandes et les plus importantes choses du monde, il semble que vous ne songies qu'a en escrire de belles, et de galantes » Et Voiture de comparer les lettres du comte à celles du cardinal d'Ossat et du cardinal du Perron. Ce passage serait en fait recopié d'un brouillon pour combler une lacune dans sa dernière lettre. « Monseigneur que la comparaison que je fais de vos vers a ceux de Ciceron ne vous rebute pas d'en faire d'autres, ma conscience me remord de vous en avoir parlé si rudement, et il me semble que j'ay fait avecque vous, comme je vous ay oui dire que fait Ronsard avec Desportes quand il luy monstra la descente de Rodomont » Puis il évoque la duchesse de LONGUEVILLE, que le comte a représentée « si serieuse et si politique ; nous avons ici du plaisir a nous l'imaginer entretenant Mr Lampadius (on m'a dit que d'ordinaire il est vestu de satin violet) Mr Vulteius et Mr Salvius, et surtout ce gros holandois [] Je ne scais pas de quoy elle peut entretenir ces Messieurs la, [] ni si elle leur parle a propos, mais je l'ay veue ici souvent en be
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