QUENEAU Raymond (1903-1976). 2 MANUSCRITS... - Lot 161 - Drouot Estimations

Lot 161
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QUENEAU Raymond (1903-1976). 2 MANUSCRITS... - Lot 161 - Drouot Estimations
QUENEAU Raymond (1903-1976). 2 MANUSCRITS autographes signés « Raymond Queneau », ; 6 et 5 pages in-4. Deux préfaces sur des peintres. Peinture et Poésie. À propos d'André Marchand, [1946] (6 p.).Cet hommage au peintre André MARCHAND (1907-1998) a paru dans Les Lettres Françaises du 17 mai 1946 (coupure de presse jointe). Queneau décrit l'art d'un peintre qui « nous invite à regarder un pays extraordinaire, qui sur les cartes s'appelle la Provence, un pays qui a fait chanter bien des mauvais poètes, et réduit au silence plus d'un touriste estampé, amoureux de cartes postales. [...] Marchand devra accepter que son nom rime avec Provence dans le vocabulaire des gens qui s'intéressent à la peinture, tout comme Vinci rime avec Joconde et Picasso avec Cubisme ». Mais il ne faut pas négliger pour autant ses autres toiles : paysages de Bourgogne, natures mortes, et nombreux portraits et nus féminins. Etc. Le 5e feuillet est illustré dans la marge de 3 petits croquis à l'encre. Tapuscrit joint, daté 3/5/46, avec une douzaine de corrections autographes (5 p. in-4). Ce texte fut repris dans le catalogue d'une exposition André Marchand, Gemälde à la Kunsthalle de Berne en 1948 : brochure imprimée jointe, illustrée d'un dessin original d'André MARCHAND avec envoi à Queneau, sur la page de titre : portrait de femme vue de profil, au crayon noir (21 x 16,5 cm). [Gala Barbisan, 1967] (4 et 1 p. in-4). Brouillon et mise au net de sa contribution au catalogue Gala Barbisan édité par les éditions de Minuit à l'occasion de la première exposition à Paris de Gala BARBISAN (1904-1982), à la galerie Pierre Domec en novembre 1967. Évoquant la grande exposition organisée par la Compagnie de l'Art Brut de Jean Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs avant l'été 1967, Queneau se félicite que cette exposition ait permis de déblayer le terrain et « de réduire à leur niveau les peintres dits du dimanche, des naïfs et autres profiteurs de l'art moderne dont on a pu se rendre compte ainsi de la parfaite nullité et de leurs rapports très lointains avec le douanier Rousseau qui n'était ni naïf ni du dimanche ». Mais il ne veut pas rattacher Barbisan à l'Art Brut : « Gala Barbisan échappe à tout mouvement contemporain comme à l'Art Brut. OEuvre étrange, assez médiumnique et où la psychanalyse n'y retrouverait pas ses petits. Côté artisanal : Gala Barbisan n'épargne pas sa peine. On plaisante volontiers les amateurs candides qui admirent les acrobaties du "faire" la peinture à la brosse à un poil, etc. Point si plaisantable admiration. Gala Barbisan, avec une patience infinie, cisèle son papier en une méticuleuse genèse, constamment renouvelée et réfracte à l'infini, la prolifération d'un monde envoûtant et magique ». Tapuscrit corrigé koint, avec le catalogue Gala Barbisan chez Pierre Domec, illustré de 23 reproductions en noir et blanc précédées de 9 textes (Queneau, Claude Mauriac, Robbe-Grillet). On joint le manuscrit autographe signé d'un article sur le livre Avant-hier de Kay BOYLE (1937) ; 1 page in-fol. (38 x 13,2 cm). À l'occasion de la publication d'Avant-hier [Year before last] de l'Américaine Kay Boyle (1902-1992), Queneau évoque deux sortes d'écrivains américains, « ceux du terroir (Faulkner et Caldwell aussi bien que Sinclair Lewis et Thomas Wolfe) et ceux de l'exil - ou de l'émigration volontaire (aussi bien Henry Miller et Michaël Fraenkel que Gertrude Stein - si étrangement peu connue en France - et Hemingway. Kay Boyle appartient à l'exil. Mieux même - et pire - ses romans parlent des exilés ». Le modèle du personnage principal du roman est D.H Lawrence Cet article fut publié dans La Nouvelle Revue Française de mai 1937, puis recueilli dans Le Voyage en Grèce (Gallimard, 1973).
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