FEYDEAU Ernest (1821-1873). 2 L.A.S. « Ernest »... - Lot 69 - Drouot Estimations

Lot 69
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FEYDEAU Ernest (1821-1873). 2 L.A.S. « Ernest »... - Lot 69 - Drouot Estimations
FEYDEAU Ernest (1821-1873). 2 L.A.S. « Ernest » et « E. Feydeau », 1851 et s.d., à SA FEMME ; 8 pages in-8 et 1 page et demie in-4 (lég. fendue au pli avec petites réparations). Longue lettre de reproches à sa première femme, alors qu'il se trouve sans une situation financière délicate, après de mauvaises opérations en Bourse. [Feydeau avait épousé en 1847 Inès Blanqui (1827-1859), fille d'Adolphe Blanqui. Après la mort prématurée de sa femme, Ernest se remaria en 1861 avec Léocadie Zelewska, dont naîtra Georges Feydeau.] Paris 24 août 1851. Alors qu'il est dans les « déchirements », il reçoit de sa femme une lettre « dure, sévère et sèche [] Là où il faudrait sentir, tu raisonnes, tu abuses de mes torts pour me frapper de ta logique impitoyable. [...] Tu me dis que lorsque le coeur d'une femme est rempli de nobles sentiments, il n'y a pas de sacrifices qu'elle ne sache s'imposer pour éviter que l'honneur ou le repos de son mari ne se trouve engagé. Et immédiatement après tu me refuses ce sacrifice que je te demande. [...] Si ma femme qu'on m'a vu quatre ans chérir et combler, ne sait s'imposer que des sacrifices obligatoires pour elle, et ne me tend pas la main la première [...], toi qui dis m'aimer et dont le devoir est de toujours me soutenir [...], qui sait si un jour, sortis tous deux de gène et d'embarras, nous ne bénirons pas ma folie qui aura causé ma leçon, et mes torts qui auront amené entre nous désormais une franchise entière ? [...] Tu m'as captivé par tes charmes, enchaîne-moi par le coeur, et souffrons deux ans s'il le faut, qu'est-ce-que deux ans dans la vie ? Il m'en restera vingt pour te payer... ». Luchon 24 août. Sur son séjour dans les Pyrénées, ses longues promenades, où il rencontre les autochtones et flâne de village en village, achetant des souvenirs pour son épouse : « J'ai acheté pour toi des rubans de velours bien variés et un beau tapis de fleurs. J'ai cueilli la petite fleur que tu trouveras ici dans le bois, juste sur la frontière. [...] Ne t'occupe plus de ma santé, je vais bien. Le régime, le grand air, la distraction des promenades, tout cela m'a rétabli »
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