[CLAIRAMBAULT Nicolas Pascal de (1698-1762) genealogiste de l'Ordre du Saint-Esprit.]

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[CLAIRAMBAULT Nicolas Pascal de (1698-1762) genealogiste de l'Ordre du Saint-Esprit.]
MANUSCRIT, Parentés des Princes & Princesses de l’Europe avec le Roy Louis XV en 1772, [1772] ; 153 pages in-fol. (36,5 x 24 cm ; plus quelques p. vierges) en 21 cahiers liés d’un ruban bleu, sous chemise-étui cartonnée et recouverte de maroquin rouge à décor doré, les deux plats portant au centre les armes royales de Louis XV, cadre de triple filet doré avec fleurs de lys aux angles, dos long à caissons dorés ornés du monogramme royal couronné et de fleurons, doublures de soie bleue, traces de rubans bleus servant de fermoirs (reliure royale de l’époque).  Superbe manuscrit de cour calligraphié dans une reliure aux armes royales, avec 63 tables généalogiques, pour déterminer les degrés de parenté de Louis XV avec les différents souverains, princes et princesses d’Europe. Ce manuscrit royal est remarquable par son sujet. Rédigé en 1772, soit deux ans avant la mort de Louis XV, il témoigne des pratiques d’une étiquette de cour. Dans la perspective de sa mort, Louis XV, qui en 1772 était encore en parfaite santé, demanda à Clairambault, généalogiste des ordres du Roi – dont les bureaux se trouvaient dans le château de Versailles –, s’il pouvait déterminer la légitimité de tel ou tel prince étranger à porter le deuil du Roi, et inversement. Clairambault composa pour son roi un magnifique et rare tableau généalogique transversal. On voit ainsi se déployer devant nous la parentèle de Louis XV. On découvre ses cousins, et par là même son sang si mêlé à toutes les Maisons de l’Europe d’alors. Chaque prince contemporain du Roi Louis XV se voit, par de remarquables tableaux, attribué un degré de parenté. La Bibliothèque nationale de France conserve dans le fonds Clairambault un manuscrit similaire, mais incomplet. Le duc de Luynes fait allusion dans ses Mémoires à ce manuscrit : « Voici la parenté du Roy, copiée sur l’état que Monsieur de Clairambault a fait pour le Roi, de sa parenté avec tous les souverains de l’Europe, assez proches pour en porter le deuil » (t. XVI, p. 150 n.1). Ce manuscrit, réglé au crayon et soigneusement calligraphié, se compose d’une « Table alphabétique des Noms compris dans ce Volume », et de 19 « articles » illustrés de tables généalogiques : « Maison de France » et sa suite : « Maison des Rois de Portugal » ; « Joseph II de Lorraine, Empereur » ; « Marie-Théreze d’Autriche, Impératrice-Reine » ; « Georges III de Brunswick, Roi d’Angleterre, Electeur d’Hanovre » ; « Le Prince Charles Edouard [Stuart] et le Cardinal d’Yorck » ; « Le Roi de Dannemarck, le Roi de Suède, le Grand Duc de Russie et les autres princes de la Maison d’Oldenbourg-Holstein » ; « Sophie-Auguste-Frédérique d’AnhaltZerbst, Impératrice de Russie », « Frédéric II, Roi de Prusse », « Charles-EmmanuelVictor, Roi de Sardaigne », « François-Marie d’Est, duc de Modene », « Marie Théreze Cibo, princesse héréditaire de Modene », « Frédéric-Auguste III, électeur de Saxe », « Maison de Mecklenbourg », « Maison de Wirtemberg », « Maison de Hesse », « Maison de Bade », « Maison de Nassau » et « Maison de Gonzague ». Citons l’introduction de l’Article premier : « La Maison de France est reconnue pour la plus Illustre de l’Univers. L’histoire ancienne et moderne ne fournit aucun exemple d’une Race qui ait regné pendant une si longue suite de siècles et avec tant de gloire. Ayant monté sur le Trône avant que les surnoms fussent héréditaires, Elle n’a d’autre nom que celui de France qu’Elle a pris suivant l’usage de ces premiers Tems de la possession de la Monarchie même. Elle a déjà donné 36 Rois à cette Monarchie. Ses Rameaux se sont étendus sur presque toute l’Europe où Elle a occupé jusqu’à 6 Trônes à la fois et il n’est gueres de Couronnes que n’ayent portées les Princesses de son Sang. Les Sçavants se sont inutilement épuisés pour monter à la source de tant de Grandeurs […] ainsi après 9 siècles de splendeur, la Maison de France est plus florissante encore qu’Elle ne l’a jamais été. Elle embrasse aujourd’huy dans ses possessions presque tout le midi de l’Europe, occupe 4 Trônes différens et regne jusque dans le Nouveau Monde »… Provenance : anciennes collections PENARD Y FERNÁNDEZ (vente des 13-14 décembre 1960 ; cachets encre et ex-libris Archivo y Biblioteca de Penard Fernández) ; puis baronne Élie de ROTHSCHILD.
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