VERLAINE Paul (1844-1896).

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VERLAINE Paul (1844-1896).
RECUEIL de 6 MANUSCRITS autographes, dont 4 signés, 1884-1891 ; 27 pages in-8 ou in-4, montés à fenêtre (sauf un) et interfoliés de papier vélin, avec les textes imprimés correspondant, le tout relié en un volume in-4, reliure anglaise postérieur, maroquin rouge, dos à nerfs, filets dorés, doublures de maroquin vert foncé avec encadrement doré à écoinçons, garde de soie moirée blanche, tête dorée (charnières frottées).  Recueil de six proses de Verlaine. La bonne goutte, signé « Paul Verlaine (4 p. in-8, sur papier administratif de l’Assistance publique), avec ratures, corrections et additions, et quelques variantes avec le texte recueilli dans les Œuvres posthumes sous le titre La Goutte (t. I, p. 242). Court récit inspiré du retour de Verlaine au pays, dans la dèche, après son séjour en prison. Un mendiant l’invite au cabaret, « la meilleure goutte que j’aie lampée de ma vie »… Une note, dans le coin supérieur gauche de la première page, indique que Verlaine destinait ce texte aux Mémoires d’un veuf ; ayant rayé ce titre, Verlaine le remplace en marge par : « Histoires comme ça (série Aventure d’un homme simple) » Au Pays du Mufle par Laurent Tailhade (4 p. petit in-4), compte rendu du recueil Au pays du Mufle de Laurent TAILHADE (1891), dont Jacques Borel n’a pu retrouver la publication avant les Œuvres posthumes (t. I, p. 289), dans une version différente et largement abrégée ; le dernier feuillet, entièrement inédit, a été ajouté après coup : « Qu’ajouter qui ne soit déjà de la redite, car voilà déjà passablement de mois qu’a paru le pays du Mufle ? Dieu m’est témoin que le présent articulet fut écrit à l’éclosion du délicieux terrible bouquin, et que plusieurs journaux, sollicités, ont poliment éconduit ces lignes pourtant bien gentilles et toutes bonasses ! […] Ceci paraîtra où et quand ? mais paraîtra, quand ce devrait être de force ! Je ferai quelque jour l’histoire de ce petit travail et de son odyssée tragi-comique. Ce pendant, Laurent Tailhade travaille à une série de Ballades auprès de quoi le libelle dont il est question en ce moment frise la fadeur !! Et qu’il fait donc bien, et que c’est aimable de sa part ! » Quelques uns de mes rêves (10 ff. grand in-8, écrits au recto, signé « Paul Verlaine »). C’est le premier chapitre des Mémoires d’un veuf (L. Vanier, 1886), paru en pré-originale dans la revue Le Décadent du 20 octobre 1886 sous le titre « Un de mes rêves ». Quelques ratures et corrections, et variantes avec le texte édité.   Conte de fées (4 ff. in-4, remplis au recto d’une petite écriture serrée, signé « Paul Verlaine »), texte publié dans La Revue Indépendante en mars 1888 (dont le cachet figure sur la 1ère page), et recueilli au tome I des Œuvres posthumes dans Histoires comme ça, dont il forme le premier chapitre. Nombreuses ratures et corrections. Le titre primitif, en partie biffé, était Contes pour ma fille. Sous les traits de Jacques Trébois, on devine Verlaine lui-même, séparé de la femme « très bien aimée », à l’égard de laquelle il avait tous les torts, et d’un enfant « que les circonstances seules l’empêchaient de voir » (ici une fille). Café de lettres (2 p. grand in-8, remplies d’une petite écriture, signé « Paul Verlaine »), publié dans le journal Lutèce (20-27 juillet 1884), et recueilli, comme supplément aux Mémoires d’un veuf, en 1903 dans les Œuvres posthumes (t. III). Le manuscrit présente de nombreuses variantes avec le texte édité. La scène se situe dans un « cabaret littéraire invraisemblable », l’Envol (le Café Voltaire, place de l’Odéon). On reconnaît quelques protagonistes : en Léo, Léon Valade, ami de jeunesse de Verlaine, tout comme Albert Mérat, ici sous les traits de Albrecht et enfin Franz l’illustre pour François Coppée. Pablo pourrait être Verlaine lui-même… [Pauvre Lélian] (2 p. ½ in-8), fragment sans titre de la notice que Verlaine consacra à lui-même sous l’anagramme de Pauvre Lélian pour la nouvelle édition (1888) des Poètes Maudits. Le texte, capital, cité entre guillemets comme « une longue digression » dans le chapitre, est celui de l’argument par lequel Verlaine-Lélian rejette les attaques sur sa poésie après sa conversion au catholicisme : « Il est certain que le poète doit, comme tout artiste, après l’intensité, condition héroïque indispensable, chercher l’unité. L’unité de ton, qui n’est pas la monotonie, un style reconnaissable à tel endroit de son œuvre pris au hasard, des habitudes, des attitudes ; l’unité de pensée aussi […] Maintenant les vers catholiques de Pauvre Lélian couvrent-ils littérairement ses autres vers […] Cent fois oui. Le ton est le même dans les deux cas, – styles, habitudes, attitudes, – grave et simple ici, là fiorituré, languide, énervé, rieur et tout, mais le même ton partout »… Variantes avec le texte définitif. 
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