COCTEAU JEAN (1889-1963).

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COCTEAU JEAN (1889-1963).
NOTES autographes ; 13 pages in-12 ou in-8 sur divers papiers, parfois imprimés au dos ou dactylographiés. Notes préparatoires à des écrits sur l'art. On retrouve dans ces brouillons les interrogations de Cocteau sur la peinture de PICASSO et de CHIRICO, sur la perception de l'œuvre d'art, sa réception, l'acte de création. « Picasso est le peintre dont les tableaux sont des poèmes. Chirico est un poète dont les poèmes sont des tableaux. Ce en quoi ils diffèrent et se ressemblent et nous occupent »... « Écrire la “vie” de Picasso est impossible car le beau monstrueux de ce peintre réside en ceci que sa vie est son œuvre »... « Jamais au cours de ces notes, il ne faudra confondre la peinture littéraire, véritable fléau, avec cette sorte de peinture qui nous concerne parce qu'elle est faite par des poètes »... « Il est capital de savoir si le fait de posséder et de regarder une mandragore - racine à figure humaine provenant du spasme d'un pendu - n'est pas de conséquences plus graves que de posséder et de regarder une statuette provenant du caprice du goût et des calculs d'un homme »... « Jusqu'à ce que l'œuvre d'art devienne un objet susceptible d'envoûter, elle ne compte pas ».... Jean Cocteau cite également des phrases ou des idées, empruntées ici à Lacenaire et Saint-Just : « On tue pour la gloire » et « on meurt pour la gloire ». Enfin, sur le même feuillet, il a inscrit ces maximes qui reprennent les thèmes de l'art, de la foi ou de l'âme et du génie : « La foi - ou l'instinct de conservation sous sa forme la plus haute. Le génie, réflexe suprême de l'instinct de conservation. [...] L'âme et l'instinct de conservation : la femme. L'esprit et l'instinct de conservation : l'art ».
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