[GOUNOD Charles]. SAINT-SAËNS Camille (1835-1921).

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[GOUNOD Charles]. SAINT-SAËNS Camille (1835-1921).
12 L.A.S. « C. Saint-Saëns » à Charles GOUNOD, 1882-1893 et s.d. ; 25 pages in-8 et 1 page in-4 (fentes). Très belle correspondance musicale et amicale, souvent teintée d'humour. [Saint-Saëns avait dix ans quand il fit la connaissance de Gounod, qui encouragea et protégea la carrière du jeune musicien.] Saint-Saëns dit son admiration pour son maître : « Vous êtes le plus charmant des hommes ! Vous me dites qu'il n'y a rien à faire pour le grand orgue pendant la messe ; je le pense bien, mai il y a la sortie »... - « V.M. m'a reçu à bras ouverts et m'a promis la voix, avec mille tendresses »....- Londres : « C'est en frémissant que je vous annonce le fait... j'ai couché cette nuit dans le lit qui a eu l'honneur, naguères, de reposer vos membres divins ; et ce sacrilège va se renouveler un certain nombre de fois. Si seulement cela pouvait m'inspirer quelque chose dans le genre de Rédemption ou de Mors et vita ! [...] Hier Mme Melba a chanté Roméo, malheureusement j'étais invité [...] et je n'ai pas pu me payer cette petite fête. J'ai dû rejouer du piano à St James's Hall. C'est un supplice que vous n'avez jamais connu, heureusement pour vous ».... 3 mars 1882 : il part à Lille pour une répétition du Déluge ; il demande à Gounod de siéger à la commission pour l'élection d'un membre libre : peut-être Du Sommerard ; et il espère Liszt comme associé étranger ; il termine par un amusant poème.... 11 octobre 1882 : « Je suis littéralement fou de Rédemption tous les moments que ne me prend pas Henri VIII sont employés à la jouer et à la chanter, j'en ai la voix brisée jusques à la coule »... Enghien 23 juillet 1884, avec un dessin aquarellé d'une tourelle d'orgue d'où sortent 5 trompettes en chamades : il regrette de ne pouvoir aller entendre sa « belle œuvre ». Londres 2 décembre 1885 : il a réentendu Mors et Vita à St James' Hall, « magnifique exécution et très grand succès [...] On commence à trouver que Mors et Vita surpasse Rédemption, ce qui est tout à fait mon avis [...] Jamais vous ne vous être montré un aussi grand maître, à tous les points de vue. Pardonnez-moi cette façon familière de vous complimenter. Vous m'avez assez montré que mon opinion ne vous était pas indifférente pour que je prenne la liberté de vous dire que votre œuvre a mon entière admiration. C'est un chef-d'œuvre »...Alger 10 janvier 1892 : il s'émerveille du spectacle de la nature en fleurs et se « résigne difficilement à l'idée que je n'entendrai plus jamais les concerts de la rue Bergère. Enfin, on ne peut pas tout avoir ! »... [Décembre 1892] : condoléances pour la mort du peintre Pierre Galland (beau-père de Jean Gounod). Paris 13 octobre 1893 : « Comment faites-vous, mon cher Gounod, pour trouver toujours de si jolies choses, à la fois si originales et si justes ? C'est votre secret. Moi qui ne suis qu'une bête, je ne sais que vous remercier de votre lettre et vous embrasser »... [Gounod mourra le 18 octobre ; la veille, Saint-Saëns était à son chevet]. On joint : - 9 L.A.S. à Anna Gounod, 1898-1906 (20 pages in-8). Paris 20 octobre 1898, après la mort du poète et librettiste Louis Gallet : « Que de fois nous avons parlé ensemble de Gounod qu'il appréciait comme il convient, en artiste et être intelligent qu'il était ». Le Caire 24 décembre 1903 : il envisage de faire exécuter Maitre Pierre, en terminant la scène du Synode ; dans Faust,« le ténor David a été parfait ». 1904 : il faudrait « des voix de premier ordre » pour les rôles de Pierre et Héloïse « Ah ! Si la Litwinne n'était pas si grosse ! » ; Carré « propose Dufrane pour Abélard, et pour Héloïse il vous donne à choisir entre Mlles Friché, Garden et Hatto » ; il ira à Toulouse « pour surveiller les Barbares »... 1905 : en janvier, Hélène est donnée à l'Opéra-Comique et Mme Gounod assiste à la répétition générale ; en avril il est à Marseille et doit aller Bordeaux pour diriger une répétition de sa cantate. Jeudi : il prédit une plus longue vie aux oratorios de Gounod qu'à ses opéras : « On ne joue plus les opéras de Haendel, on chante toujours ses oratorios ; [...] Si, au XXIme siècle on ne joue plus Faust, il est certain que personne n'ignorera son existence ! »... - et 4 L. A.S. à Jean Gounod [1897et s.d. ; 14 pages in-8). Jeudi [fin octobre 1893] : « Figure-toi qu'on est venu m'annoncer la mort de ton père quand il vivait encore, pour m'extorquer un article » ; il a fait l'article et se réjouit « d'avoir attaché un grelot qui devienne une cloche ». Samedi : il va jouer à l'orgue diverses œuvres de Gounod (une scène de Faust et de Polyeucte, des fragments de Mors et vita) ; il a fait un travail sur le livre de Gounod sur Don Juan pour La Vie Contemporaine, puis en plaquette chez Ollendorff. 29 juin 1897. Longue lettre de mise au point : il n'a jamais encouragé Jean dans la voie de la composition musicale : « Tu ne seras jamais qu'un amateur auprès de ton illustre et glorieux père. Si tu t'appelais Tartempio
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