[GOUNOD Charles]. HÉBERT Ernest (1817-1908).

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[GOUNOD Charles]. HÉBERT Ernest (1817-1908).
9 LA.S. « Hébert » ou « H. » à Charles GOUNOD, Rome et La Tronche [vers 1870-1875 ?] ; 26 pages la plupart in-12. Belle correspondance amicale du peintre au musicien. [C'est à Rome, à la Villa Médicis, que Gounod et Hébert se sont connus, leur amitié a duré jusqu'à la mort de Gounod. À l'époque de cette correspondance, Hébert est directeur de la Villa Médicis.] Dans ses lettres très affectueuses de Rome, Hébert donne des nouvelles de son travail, de ses projets de voyage en Italie et en Sicile, des pensionnaires de la Villa Médicis (dont Regnault), de leur amie la sculptrice Marcello (« notre Michel ») et de sa Sybille ; il s'enquiert du travail de Gounod, notamment autour de Polyeucte : « On me dit que tu as déjà fait plusieurs choses admirables pour ton Polyeucte, courage mon petit chéri grand musicien ». Il a fait « arranger ta chambre turque comme si tu allais arriver [...] Qui ne se sentirait pas plus fort pour les épreuves de la vie en présence du grand aspect de la nature silencieuse et solennelle de la campagne Romaine ! » ; il aime assister au coucher du soleil du haut d'une colline : « Comme on aime ses amis lointains alors et comme on voudrait les avoir près de soi, sans parler, la main dans la main ! Le pays grandiose n’a rien perdu depuis notre jeunesse, tu le retrouveras aussi éloquent que lorsque nous avions vingt ans »…Hébert parle aussi de son travail : « Le tableau de la Vittoria touche à sa fin non sans peine ; il est devenu philosophique c’est l’orgueil de la vie et la triste vieillesse en présence, c’est le présent et le passé. Si tu étais ici, tu m’aiderais à trouver un titre. J’ai fait une joueuse de guitare d’après Pascuccia avec laquelle j’ai voulu représenter la musique populaire italienne que j’aime tant, ce mineur amoureux et triste ! […] Je fais le portrait de la Psse de Vittgenstein […] et je tâche de faire un portrait simpatico ». La Tronche 12 avril 1875, à propos de Polyeucte : « Je me réjouis beaucoup de cette reconstruction que tu viens de terminer et j’espère que bientôt nous pourrons l’admirer dans sa splendeur à l’opéra »… Il l’attend à La Tronche : « Viens te reposer de ton œuvre si admirablement terminée à ce qu’on dit qu’on ne peut l’entendre sans trouble sans que le frisson sacré vous prenne »… On joint : – 2 L.A.S à Anna Gounod, (s.d. et 27 mai 1893) ; – et 15 L.A.S à Jean Gounod, lui donnant des conseils pour ses activités artistiques : « Il faut chercher le style, la noblesse, la beauté, et dédaigner l’à peu près vulgaire » ; – une L.A.S. (Rome 2 juin), à un « vieux brave », le félicitant pour sa médaille, alors qu’il reprend « la grande Vierge que je trouve bien loin de ce qu’il faudrait ; quelle médiocrité ! »et qu’il veut travailler à « la fille dans la verdure »… ; – son portrait gravé dédicacé à Jeanne Gounod (plus une photographie).
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