GOUNOD Charles et WELDON Georgina (1837-1914).

Lot 303
Aller au lot
Estimation :
25000 - 30000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 25 000EUR
GOUNOD Charles et WELDON Georgina (1837-1914).
125 L.A.S. de GOUNOD ; et 66 L.A.S. de Georgina WELDON ; plus manuscrits et documents joints ; environ 640 pages formats divers (plusieurs à en-tête de Tavistock House), enveloppes et adresses (quelques lettres en anglais) ; plus environ 150 p.(dossiers joints). Importante correspondance tendre, puis amoureuse entre Gounod et sa Muse anglaise, suivie d'un douloureux contentieux. [Réfugié à Londres en 1870, Gounod tomba au début de 1871 sous le charme de la chanteuse Georgina Weldon. Georgina et son mari, William Henry Weldon, recueillirent Gounod chez eux, dans leur maison de Tavistock Square. Georgina fut l'inspiratrice de nombre de musiques de Gounod ; elle le conseilla (assez mal, parfois) dans ses affaires avec les éditeurs et directeurs de théâtre anglais ; la rupture fut douloureuse pour tous deux, et s'acheva dans les procès, Georgina ayant séquestré les manuscrits de Gounod. Voir Condé, p. 268-271. Nous ne pouvons donner ici qu'un trop rapide aperçu de cette correspondance passionnante et passionnée du « vieux Papa » à son « petit Raton ».] 1871. Londres 2 mars, à la suite d'une visite de Georgina : « Faust, Roméo, leur auteur sont à la disposition de tout ce qu'il y a en vous de Marguerite et de Juliette »... 3 mars, réponse de GW, demandant si elle peut faire des coupures dans l'Élégie de F. Clay qu'elle doit chanter. Gounod répond : « En fait de coupures, mes ciseaux n'ont jamais servi qu'à moi ». Il est allé faire répéter la Marche de la Reine de Saba ; il va entendre Paulus à Exeter Hall. 4 mars, invitation d'Anna Gounod. 17 mars. Il est « en morceaux », très enrhumé, ne pouvant dormir ; et il doit aller à Windsor dans cet état ! Réponse de GW indiquant des médecins. 13 avril. GW explique à CG le système anglais des royalties. Elle propose ses services de secrétariat... 22 avril. Gounod est inquiet d'être sans nouvelle de son amie. « L'homœopathie m'a fait des merveilles ». Sa Lamentation n'est pas encore gravée ; il l'a répétée avec les chœurs à Exeter Hall ; la répétition générale sera samedi à l'Albert Hall. 23 avril. GW prépare son déménagement ; elle emballe et rétablit sa santé en fendant du bois à la hache. Elle veut pouvoir chanter Pauline. Elle évoque des mélodies : Lamentation, There is a green hill far away, The Daisy, et Beware... 24 avril. Gounod lui enverra sa partie pour chanter dans le chœur. Il est heureux que les mélodies et Beware lui aient plu : « c'est bien le sentiment que j’ai exprimé : les 1ers vers sont de l’homme séduit, le dernier de l’homme méfiant. Soyez sage ; ne vous fatiguez pas outre mesure ; avec votre système de fendre du bois, prenez garde de vous fendre le crâne ou les reins »… 24 avril. GW peut-elle amener le ténor George Bentham à la répétition de la Lamentation ? 25 avril. Il lui envoie la partie solo de Gallia ; le Dr Hamilton est content de sa santé. 27 avril. GW est désolée de ne pouvoir venir aux répétitions Elle sera à l’Albert Hall : « je ne crois pas que je pourrais applaudir... ce sera trop beau »… 28 avril. Il est content de ses répétitions, avant la grande répétition générale à l’Albert Hall. 13 mai. GW est prête à placer des photographies pour l’œuvre de l’abbé Boudier. 15 mai. CG à « Mon cher petit ». Il prépare « un Salut en musique » avec une conférence de l’abbé Boudier « au profit des malheureux de St Cloud », et doit s’entendre avec Mgr Manning. Sa très chère amie Bénédicte Savoye est très malade : « Ah ! la Vie ! C’est une mort qu’on ne supporterait pas long-tems si on était seul à la porter ! »… 24 mai, pour l’anniversaire de son « cher petit », il lui offre « un petit livre écrit par un grand homme. Il renferme ma Foi, mon Espérance et mon Amour »... 25 mai. Il lui rapportera le manuscrit de That we two… – « Hélas ! mon enfant ! Paris est perdu ! Ils ont assassiné le cœur et la tête du genre humain ! […] Il y a des choses que Dieu ne retire pas, et c’est là qu’il faut mettre et son cœur et sa vie »… 1er juin. Il prépare la répétition du Salut. « Mon cher bon aimé petit. Que vous avez bien chanté hier ! Comme votre voix va redevenir ample et vaste si vous vous soignez bien »… 21 juin. Gounod donne procuration aux Weldon pour tout ce qui touche ses affaires musicales à Londres, et pour réclamer ses manuscrits aux éditeurs. Calais. CG à « My dear little Raton » : retour en France, la traversée a été bonne malgré le roulis. « Comment vous dire tout ce que j’emporte de chez vous et tout ce que j’y laisse ? »… 1er août. GW sur sa vie quotidienne, ses chiens, ses élèves. « Je suis sûre que vous aurez l’affaire d’Albert Hall et alors vous pourrez vous moquer de tous vos voleurs »…. Paris 2 août. – CG est avec son fils Jean qui reconstitue sa collection de coléoptères, disparue dans l’incendie de Saint-Cloud. Nouvelles familiales (ses belles-sœurs Marthe Gounod, Zéa Pigache, les Dubufe) ; Halanzier est intéressé par Polyeucte : Georgina y chantera Pauline ; la 86e de Faust
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue