VERDI Giuseppe (1813-1901).

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VERDI Giuseppe (1813-1901).
L.A.S. « G. Verdi », Paris 23 novembre 1848, à Salvatore CAMMARANO à Naples ; 3 pages et quart in-8, adresse ; en italien. Longue et importante lettre à son librettiste, notamment sur son opéra Macbeth et sur le rôle de Lady Macbeth [Salvatore CAMMARANO (1801-1852) a été le librettiste de Donizetti (notamment pour Lucia di Lammermoor) et de Mercadante, avant de devenir celui de Verdi à ses débuts, pour Alzira (1845), La Battaglia di Legnano (créée à Rome le 27 janvier 1849, dont il est ici question), Luisa Miller (1849). Déçu par la lenteur de Cammarano, à qui il avait proposé Il Trovatore et Macbeth, Verdi se tourna alors vers Francesco Maria Piave, qui rédigea le livret de Macbeth, créé le 14 mars 1847 à Florence, au Teatro della Pergola, avec Marianna Barbieri-Nini dans le rôle de Lady Macbeth.] Le début de la lettre est consacré à La Battaglia di Legnano ; Verdi, qui a reçu le troisième acte, avait demandé à Cammarano d'ajouter une scène pour la prima donna, car il lui semble que ce rôle n'a pas l'importance des deux autres ; il voudrait donc que Cammarano ajoute un grand récitatif très agité après le chœur de la mort dans lequel elle manifeste l'amour, le désespoir de savoir Arrigo consacré à la mort, la peur d'être découverte, etc. ; après un beau récitatif, faire survenir le mari, il faut faire un beau Duettino pathétique : faire bénir le fils par le père, ou autre chose... etc. Une dernière petite faveur, il voudrait quatre lignes entre Arrigo et Rolando (ensemble) pour la fin de l'acte II avant les vers Infamati e maledetti... Il voudrait donner de l'importance à cette blessure dans le Final et serait désolé d'y répéter des paroles. Il veut des lignes fortes et énergiques manifestant cette idée : Il viendra un temps où vos descendants seront horrifiés de porter votre nom etc. Il réclame ces vers immédiatement, car il n'a pas de temps à perdre. Il voudrait aussi une autre voix, un ténor, dans l'ensemble d'introduction, par exemple, un écuyer d'Arrigo, qu'on pourrait placer aussi dans le dernier Final ?... Il pourrait soutenir Arrigo lorsqu'il est blessé.... « vi ripeto qui le mie intenzioni. Siccome parmi che la parte della donna non sia dell'importanza delle altre due, così io desidererei che voi aggiungeste dopo il coro della morte un gran recitativo agitatissimo in cui manifestasse l'amore, la disperazione di saper Arrigo consacrato alla morte ; il timore di essere scoperta etc... etc... ; dopo un bel Rec. far soppraggiungere il marito e fare un bel Duettino patetico : fare che il padre benedica il figlio, o qualche cosa d'altro... etc... etc... Un'ultimo favore, piccolissimo, desidero da voi. Nel finire dell'atto secondo, amerei quattro versi tra Arrigo e Rolando (insieme) avanti Infamati e maledetti /voi sarete in ogni età. Vorrei dare importanza a quello squarcio avanti il Finale e mi dispiacerebbe fare in quel punto ripetizione di parole. Li desidero forti ed energici questi versi ; io desidererei che manifestassero quest’idea : Verrà un tempo in cui i vostri discendenti avranno orrore di portare il vostro nome etc. etc..., poi Infamati e maledetti etc... Se voi potete farli e mandarmeli subito mi farete gran piacere perchè non ho tempo da perdere. – Ditemi ancora : (non vi spaventate !) a me abbisognerebbe nel concertato dell’ introduzione di avere un’altra voce, un tenore ; si potrebbe mettere per esempio uno Scudiero d’Arrigo ? Il quale scudiero si potrebbe, parmi, mettere anche nell’ultimo Finale ?… potrebbe sostenere Arrigo quando è ferito »… Quant à leurs autres projets, le Fieramosca rappelle certes une belle époque et est un beau sujet ; il faut des caractères bien tranchés, passion, mouvement, du très pathétique, et par-dessus tout le grandiose et le spectaculaire (« il grandioso e lo spettacoloso ») indispensables pour réussir dans un grand théâtre, comme le San Carlo. Il donnerait sa préférence à un sujet qui lui donnerait quelque chose de bien vaste et grand (« un sogetto che mi presenti qualche cose di ben vasto di ben grande ») ; et il évoque aussi d’autres sujets : L’assedio di Firenze, ou Ferruccio, ce dernier se présentant comme un géant, un colosse de grandeur et d’amour de la patrie (« come un gigante, un colosso di grandezza, e d’amor patrio »). Et Verdi renvoie Cammarano au roman de Guerrazzi (L’Assedio di Firenze) où les caractères sont déjà bien dessinés… Puis Verdi en vient à Macbeth, un opéra qui l’intéresse plus que les autres ; il s’inquiète se savoir qu’on a prévu de donner à Eugenia Tadolini le rôle de Lady Macbeth, et il est étonné qu’elle ait accepté de jouer ce rôle. Verdi dit toute son estime pour Tadolini ; mais il juge que Tadolini a de trop grandes qualités pour faire ce rôle ? Elle a une figure belle et bonne, mais il aimerait que Lady Macbeth soit laide et mauvaise. Tadolini chante parfaitement ; et il souhaite que Lady ne chante pas. Tadolini a une voix merveilleuse, claire, limpide, puissante
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