MOZART Wolfgang Amadeus (1756-1791).

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MOZART Wolfgang Amadeus (1756-1791).
MANUSCRIT MUSICAL autographe, Kyrie en ut (K Anh. 18 /166F), [1772] ; 5 pages oblong in-4 (22,8 x 29,7 cm) sur 2 bifeuillets cousus. Important manuscrit d'un Kyrie pour chœur et orchestre resté inachevé. Ce Kyrie comprend 49 mesures. Il est composée pour un chœur à quatre parties, 2 hautbois, 2 cors, 2 trompettes, timbales, cordes (violons I et II, altos I et II, basse) et orgue. C'est un manuscrit de premier jet et de travail, noté à l'encre brune sur 5 pages de 2 bifeuillets de papier à 12 portées (non recensé NMA X/ 33/2, Wasserzeichen Katalog), avec indications autographes du tempo au début : Adagio, puis à la mesure 15 : Allegro. Ce manuscrit présente des corrections par grattage ; de la main de Mozart également, outre la musique et les paroles, la liste des instruments, en marge des portées, sur la 1ère page. Le manuscrit porte en tête des annotations de la main de l'abbé Maximilian Stadler (1748-1833, compositeur, bibliothécaire et musicologue, exécuteur testamentaire de la succession de Mozart) : « Anfang eines Kyrie » [début d'un Kyrie] et de celle de Georg Nikolaus von Nissen (1721-1826, second mari de Constanze Mozart) : « NB. (Bruchstück von Kirchenmusik) Von Mozart und seiner Handschrift » [fragment de musique d'église de la main de Mozart] ; Nissen a également noté pour classement dans le coin supérieur gauche du 1er feuillet : « M.f.d.G. / Kirche » [Musik für den Gesang / Kirche (musique vocale d’église)] », quelques-unes de ces notes sont soulignées et mises entre parenthèses à l’encre rouge par Aloys Fuchs (1799-1853, musicologue et collectionneur). On relève également deux inscriptions presque effacées : la première est un « VII » au crayon rouge dans la marge droite de la première page, numéro correspondant à celui attribué à ce Kyrie dans la liste des fragments vocaux de Mozart établie par Maximilian Stadler (1748-1833), et qui a été utilisée par Constanze Mozart en 1800 comme base de négociations avec les éditeurs Breitkopf & Härtel lors de la succession de Mozart. La seconde inscription est un numéro de classement porté par G.N.von Nissen sur la dernière page vierge : peut-être « IA a1 ». Un des plus importants manuscrits de Mozart mis en vente ces dernières années, et qui avait disparu depuis les années 1930, et l’une des compositions inachevées de Mozart les plus remarquables. La musique des 49 mesures de ce Kyrie est une musique de grande ampleur et de haute qualité, tour à tour solennelle et lyrique. S’il avait été terminé, ce Kyrie se rangerait certainement parmi les chefsd’œuvre de la musique religieuse de Mozart. Après une proclamation solennelle du « Kyrie » par le chœur soutenu par des accords de tout l’orchestre et s’achevant sur un point d’orgue, un bref frémissement de l’orchestre piano amène à la reprise en canon du chant « Kyrie eleison ». Cette introduction lente (14 mesures) s’achève sur un point d’orgue, avant que ne commence, par un brusque contraste, un Allegro où un orchestre jubilatoire amène en 20 mesures l’intervention du chœur reprenant le « Kyrie eleison », soutenu par tout l’orchestre en 15 mesures au bout desquelles l’œuvre s’interrompt brusquement sur la première syllabe d’un « eleison ». À sa mort, Mozart a laissé environ 150 compositions inachevées et fragments divers ébauchés. Le présent fragment du Kyrie occupe une place importante parmi les autres célèbres musiques d’église inachevées de Mozart, notamment le dramatique Kyrie en ré mineur (K. 341/368a), datant probablement d’environ 1781, la puissante Messe en do mineur (K. 427/417a), qui date des premières années passées à Vienne par Mozart, et bien sûr le sublime Requiem (K. 626), composé à la fin de sa vie, et que la mort a brutalement interrompu. Le manuscrit n’est ni daté ni signé, comme il se doit pour une œuvre inachevée. Le papier a probablement été rapporté par Mozart à Salzburg lors de son premier voyage en Italie (où il a composé Ascanio In Alba, K.111 sur un papier du même type) ; il a utilisé ce même papier [NMA X/33/2, Wasserzeichenkatalog (1992), p. 53 « Wasserzeichen IV »] pour écrire notamment les Litaniae de Venerabili Altaris Sacramento (K.125), en mars 1772, et l’opéra inachevé Zaide (K.344/336b) en 1779- 1780. Selon Wolfgang Plath, l’écriture musicale, avec la petite forme des notes et une apparence générale bien ordonnée, permet de dater probablement l’œuvre de la première moitié de 1772, à Salzburg, alors que Mozart n’avait que seize ans. On joint : une bande de papier de la main du collectionneur et musicologue Aloys Fuchs élucidant les inscriptions portées sur la 1ère page par Stadler et Nissen et indiquant que ces deux hommes ont mis en ordre dans la succession musicale de Mozart ; plus une transcription moderne d’une partie de la notice du Kyrie dans la 3e édition du catalogue Köchel (1937). Bibliographie : L. von Köchel, Chronologisch-thematisches Verzeichnis sämtlicher Tonwerke Wolfgang Amadé Mozarts [K.1 ]
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