MENDELSSOHN-BARTHOLDY FÉLIX (1809-1847).

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MENDELSSOHN-BARTHOLDY FÉLIX (1809-1847).
L.A.S. « FMB » avec MANUSCRIT MUSICAL autographe, Leipzig 31 janvier 1836, à son ami Carl KLINGEMANN ; 4 pages in-8 . Importante lettre avec le manuscrit complet du Sonntagslied. Karl KLINGEMANN (1798-1862) était secrétaire de la légation (Legationsrath) de Hanovre à Londres. Ami intime de Mendelssohn, il échangea avec lui une abondante correspondance. Traducteur et poète, il est l'auteur des paroles de plusieurs œuvres vocales composées par Felix Mendelssohn, dont ce Sonntagslied. Mendelssohn dit la joie que lui causent les lettres de son ami, qu'il engage à lui écrire le plus souvent possible. Il lui est reconnaissant de son amour (« Habe tausend Dank dafür, Du Alter, und für alles Liebe, was Du mir darin sagst danke ich Dir heute und eigentlich schon lange innerlich von ganzem Herzen »). Il sent bien maintenant qu'il doit continuer son existence, mais cela lui semble si nu et triste que c'en est désespérant, et c'est pourquoi les jours passent si vite maintenant parce que l'un ressemble à peu près à l'autre et il a peu à en attendre (« Daß ich meine Existenz fortsetzen werde und fortsetzen muß, fühle ich jetzt auch wohl wieder; aber so bald ich etwas darüber nachdenke, kommt sie mir so kahl und öde vor, dass ich verzweifeln möchte, und darum verfliegen mir jetzt die Tage so schnell, weil der eine ziemlich wie der andere aussieht, und ich wenig davon zu erwarten habe »). Parfois, il redevient très drôle et heureux, mais cela ne tient jamais vraiment le coup, et il se sent alors d'autant plus attristé. L'activité est la seule chose qui l'aide et lui fasse du bien, puisqu'il doit faire de la musique tous les huit jours, et parfois de la très bonne musique. (« Ich bin auch schon zuweilen wieder ganz lustig und vergnügt gewesen, aber es wollte niemals recht vorhalten, und mir wurde dann nur um so trauriger zu Muth. Beschäftigung ist das einzige was mir hilft, und so ist mir meine Stellung hier sogar förderlich, da ich alle acht Tage Musik, und mitunter recht gute, machen muß »). Les habitants de Düsseldorf commencent déjà à préparer le festival de musique, et dans quelques jours il doit envoyer la première partie de son oratorio Paulus à Simrock pour l'impression, et il y a encore beaucoup à faire (« Auch fangen schon die Düsseldorfer an, wegen des Musikfestes zu treiben, und in wenig Tagen muß ich den ersten Teil des Paulus an Simrock zum Druck schicken, und daran gibt es noch mancherlei zu tun »). Il espère que Klingemann viendra au festival de musique de Düsseldorf ; qu'il le fasse par amour pour lui. Il sait bien que certaines choses de Paulus plairont à son ami, même s'il et encore incertain sur l'impression de l'ensemble (« daß einige Sachen im Paulus Dir Freude machen werden, weiß ich ganz sicher, wenn ich auch über den Eindruck des Ganzen noch ungewiß bin »). En tout cas, l'exécution sera telle qu'on peut l'espérer, et cela est pour lui d'une grande importance. Il presse Klingemann de rester le plus longtemps possible avec lui, craignant d'être très pressé et occupé pendant le festival. Il évoque plusieurs de leurs amis communs : l'avocat et organiste francfortois Friedrich SCHLEMMER, le chef d'orchestre Julius RIETZ, également compositeur et violoncelliste, qui était alors son assistant à Düsseldorf, le petit David (le violoniste Ferdinand DAVID) et sa sœur la pianiste Louise DULCKEN, le compositeur anglais William HORSLEY, le pianiste et compositeur tchèque Ignaz MOSCHELES, alors fixé à Londres, ou encore l'orientaliste Friedrich ROSEN (dont Klingemann épousera plus tard la sœur). Il parle aussi de ses œuvres : son Octuor qu'on vient de jouer au concert du dimanche très magistralement ; il a joué lui-même l'alto sous les acclamations des musiciens et son cœur battait la chamade en jouant de l'alto pour la première fois en public (« ich trug zum Jubel der Musiker die zweite Bratsche vor und hatte Herzklopfen, als ich zum erstenmal vor dem Publikum Bratsche spielte »).. Il lui a envoyé son ouverture Melusina arrangée pour quatre mains, et il lui enverra la partition dè la parution ; il a hâte de savoir l'avis de Klingemann sur la version définitive de l'ouverture (« was Du über meine definitive Version der Ouvertüre schreiben wirst »). Il aimerait savoir si Mme Moscheles a bien reçu le recueil de mélodies (« ihr Liederbuch ») ; il a envoyé il y a deux mois la partition de son Psaume avec sa réduction au piano pour Moscheles et Klingemann, il espère qu'il a aimé sa Romance sans paroles en fa majeur et son lied sur un poème de HEINE en la bémol majeur, qu'il juge un de ses plus beaux [Auf flügeln des Gesanges, publié, comme le Sonntagslied, dans les Sechs Gesänge op. 34] (« ich vor etwa zwei Monaten nebst der Partitur meines Psalms und dem Klavierauszug für Moscheles und dich absandte, richtig empfangen hat, und ob Du das Lied ohne Worte aus f-dur magst, das ich hinein geschrieben. Das von Heine aus as-dur halte
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