HAHN Reynaldo (1874-1947).

Lot 216
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Estimation :
10000 - 15000 EUR
HAHN Reynaldo (1874-1947).
MANUSCRIT MUSICAL autographe, La Fête chez Thérèse, (1910) ; 200 et 387 pages in-fol. (36 x 27,5 cm). Importante partition d'orchestre de la première musique de ballet de Reynaldo Hahn, pour l'Opéra de Paris. La Fête chez Thérèse, ballet-pantomime en 2 actes sur un livret de Catulle Mendès, fut commandée à Reynaldo Hahn par les directeurs de l'Opéra en juillet 1907 ; la partition était achevée en juin 1909, et les répétitions commencèrent en octobre. L'œuvre fut créée à l'Opéra de Paris le 16 février 1910, dans une mise en scène et une chorégraphie de Thérèse Stichel, des décors de Landrin et René Rochette, des costumes de Joseph Pinchon, avec Carlotta Zambelli (Mimi Pinson) et Aïda Boni (la duchesse Thérèse) dans les principaux rôles. L'orchestre était dirigé par Paul Vidal. L'œuvre, fort bien montée, remporta un grand succès. La partition fut publiée la même année 1910 chez Heugel. Catulle Mendès s'est inspiré du fameux poème de Victor Hugo, La Fête chez Thérèse, dans Les Contemplations, et y a superposé une intrigue d'amour entre la grisette Mimi Pinson et le poète à la mode Théodore. L'action se déroule en 1841, après le succès du ballet Giselle. Le premier acte se situe dans le salon-atelier de la modiste Mme Palmyre, où défilent la danseuse Carlotta Grisi et la duchesse Thérèse, qui vient faire son essayage ; Théodore, venu voir Mimi Pinson, tombe amoureux de Thérèse. Le second acte est consacré à la belle fête chez Thérèse, où l'on donne un divertissement XVIIIe inspiré de L'Embarquement pour Cythère ; intrigue entre Thérèse et Théodore, qui, lassé de la coquetterie de la duchesse, reviendra vers Mimi. Gabriel Fauré, dans Le Figaro du 17 février 1910, a fait l'éloge de la partition : « M. Reynaldo Hahn a traité le premier tableau de La Fête chez Thérèse avec une verve spirituelle qui ne se dément pas un instant. Rien de plus gai que cette restitution de la “contredanse” de nos pères, rien de plus finement amusant que la leçon de danse où il a exploité avec tant de bonheur la bonne vieille valse de Giselle. Ce premier tableau, “Chez Palmyre”, constitue une très joyeuse parodie qui, cependant, ne cesse jamais d'être musicale. Quant au second tableau, il est tracé avec une adresse artistique, une variété et un goût tout à fait charmants ; les pastiches du temps n'y apparaissent qu'autant qu'il était nécessaire et gardent toujours une physionomie bien personnelle : ils tiennent de l'évocation et non de l'imitation ». La partition comprend les numéros suivants. - Acte I. Chez Palmyre. Introduction ; Danse des petites Apprenties ; La Contredanse des Grisettes ; Entrée de Carlotta Grisi ; Valse de Giselle ; Leçon de Danse et Valse ; Entrée de la Duchesse Thérèse ; Scène de l'Essayage ; Théodore et Mimi Pinson. - Acte II. Fête galante chez la Duchesse Thérèse. Prélude ; Tableau mouvant ; Intermède : Gilles et Arlequine ; Danse galante ; Danse violente ; Danse de Mimi Pinson (Danse triste) ; Tango ; Menuet pompeux ; Nocturne ; La Duchesse Thérèse et Mimi Pinson ; Duo mimé ; Final. Le manuscrit, à l'encre bleue sur papier à 22 lignes, présente de nombreuses ratures et corrections (certaines à l'encre rouge), des collettes, des grattages, des passages biffés, et des annotations au crayon bleu ou rouge ; il a servi de conducteur pour les représentations. On a porté sur le manuscrit, principalement pour le premier acte, les principaux épisodes de l'action : « Rideau. Bourdonnement, remûment des couturières qui taillent, cousent autour de la table. Les gamines vont, viennent, s'affolent, se bousculent, se battent. Danse des petites apprenties. Mimi Pinson explique à toute la tablée que : elle, Mimi, et Zélia, et Rougette, et Blanchette, elles ont des amoureux qui ont de longs cheveux, de fines moustaches, qui sont des étudiants ou des poëtes... Des jeunes hommes avec qui, les dimanches, elles vont cueillir la fraise au bois... ou danser une contredanse à la Chaumière... Or, par une petite porte sont entrés silencieusement Théodore, Rodolphe, Albert, Roderick... Ils tombent aux genoux des jeunes filles en leur offrant des bouquets de violettes de deux sous. Les quatre gamines ont peur que Madame Palmyre surprenne ces visites défendues. Elles veulent renvoyer leurs galants. Ils refusent de s'en aller ; alors elles donnent des sous aux apprenties qui se mettent en observation près des portes... tandis que les quatre grisettes reviennent vers les jeunes hommes qui les enlacent. La Contredanse des Grisettes. Mais les petites apprent
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