BEETHOVEN LUDWIG VAN (1770-1827).

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BEETHOVEN LUDWIG VAN (1770-1827).
MANUSCRIT MUSICAL autographe, Neue Liebe, Neues Leben, [1798-1799, Vienne] ; 2 pages d'un feuillet oblong 22,5 x 31 cm Première esquisse du lied Neue Liebe, neues Leben, WoO 127, précédée des huit premières mesures du 4e et dernier mouvement de son premier Quatuor à cordes en fa majeur op. 18 n°1. Le lied Neue Liebe, neues Leben, (op. 75 n° 2) est composé sur un poème de GOETHE, à la fin de 1798. Nous en avons ici l'esquisse de premier jet du lied avec le texte chanté (chant et paroles), avec parfois la basse et certains passages intermédiaires du piano - cette version diffère par plusieurs variantes de celle imprimée en 1809. En tête du feuillet, Beethoven a noté, sur la première portée, les huit premières mesures du 4e et dernier mouvement du premier Quatuor à cordes en fa majeur op. 18 n° 1 (composé entre 1798 et 1800, et publié en 1801), donnant la partie du 1er violon avec le thème-refrain de triolets. Ce lied (WoO 127) a été publié environ dix ans après ce brouillon par Simrock à Bonn en 1808, en tête des III Deutsche Lieder, apparemment sans l'autorisation du compositeur. Beethoven retravaillera ensuite ce lied en 1809 (le manuscrit de cette 2e version est conservé à la Beethoven-Haus à Bonn [Bodmer Br 106]), et cette nouvelle version fut éditée à Leipzig en 1810 chez Breitkopf & Härtel dans les Sechs Gesänge (op.75, n° 2). « Il s'agit du monologue d'un amant que la rencontre d'un nouvel amour a bouleversé au point de ne plus savoir où il en est : sa tentation est alors de fuir ce qui le rend étranger à lui-même » (E. Brisson). Beethoven a modifié l'ordre du poème de Goethe, répétant les strophes 1 et 2 avant la 3e et dernière strophe. Sur la première page, on peut lire le début du lied : « Herz mein Herz, was soll das geben ? »..., suivi de la 2e strophe : « Fesselt dich die Jugendblüte, [...] Will ich rasch mich ihr entziehen »… La page s’achève sur les mots : « hält das liebe » ; le lied se poursuit au verso : « liebe, lose Mädchen mich so wider Willen fest »… Et le lied se termine sur les 4e et 5e lignes : « Liebe, Liebe, laß mich los Liebe, Liebe, laß mich los ». Après une phrase du piano, abrégée par un « etc. », Beethoven reprend la fin de la 1ère strophe : « Ach, wie kamst du nur dazu », puis la 2e strophe : « Fesselt die Jugendblüte »… La feuille s’achève sur ces vers de la 3e strophe : « nicht zerreißen läßt, das liebe liebe lose »… En tête du feuillet, on relève cette inscription ancienne : « Dem Schluss von seinem letzten Septuor als Motto für den Text », ce qui a laissé supposer qu’il s’agissait d’une référence à une représentation privée, dans laquelle on aurait utilisé, outre ce lied, le final du Septuor récemment composé (voir Max Unger, « ’Neue Liebe, neues Leben : Die Urschrift und die Geschichte eines Goethe-Beethoven-Liedes », in Zeitschrift für Musik 103 (1936, p. 1062). Le manuscrit est noté à l’encre brune sur papier oblong à 16 portées, au recto et au verso du feuillet, avec des ratures et corrections, et des reprises, soit en tout 170 mesures. Ce feuillet était à l’origine le premier d’un bifeuillet, autrefois dans la collection de la Baronne Anna von Gleichenstein, la sœur de Therese Malfatti (amie de Beethoven et dédicataire probable de la Lettre à Élise), et qui fut ensuite divisé. Ce premier feuillet, passé dans les archives de l’éditeur Schott à Mainz, a été vendu chez Sotheby’s à Londres (6 décembre 2002, n° 14). [Pour le 2e feuillet, voir ci-dessous.]
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