Alberto GIACOMETTI (1901-1966)

Lampadaire, tête de femme épaules relevées. Conçu circa 1933-1934. Bronze à patine brun-vert, fonte au sable. Monogrammé «AG» et numéroté «17» sur le pied. H.: 154,3 cm. Un certificat d'inclusion au Catalogue Raisonné élaboré par la Fondation Alberto et Annette Giacometti sera remis à l'acquéreur (pièce référencée sous le n° 3500). Le monogramme «AG» a été frappé à froid ainsi que le numéro de référence. Bibliographie pour des exemplaires similaires: Diego Giacometti, Michel Butor, Paris, 1985, p. 125. Diego Giacometti, D. Marchesseau, Paris, 1986, illustré en couleurs p. 11. Jean-Michel Frank, L.-D. Sanchez, Paris, 1997, illustré p. 115 et p. 250. Diego Giacometti, C. Bouronnet, Paris, 2003, illustré p. 34. Jean-Michel Frank, l'étrange luxe du rien, P.-E. Martin-Vivier, Paris, 2006, illustré p. 143, pp. 198-199 et p. 250. Cette sculpture a été conçue par Alberto Giacometti pour Jean-Michel Frank, leur collaboration durera 10 ans jusqu'au début de la guerre. Alberto Giacometti, en 1962, en parle ainsi à André Parinaud: «J'avais accepté pour vivre de faire des objets utilitaires anonymes pour un décorateur de l'époque, Jean-Michel Frank. C'était de loin le meilleur décorateur de l'époque et je l'aimais beaucoup. J'ai donc accepté de faire des objets anonymes. A l'époque, c'était plutôt mal vu. C'était considéré comme une espèce de déchéance. J'ai cependant essayé de faire le mieux possible des vases par exemple, et je me suis rendu compte que je travaillais un vase exactement comme des sculptures et qu'il n'y avait aucune différence entre ce que j'appelais une sculpture et ce qui était un objet, un vase! Or, dans mes intentions, la sculpture était autre chose que l'objet. C'était donc un échec. J'étais passé à côté du mystère, mon travail n'était pas une création, il n'était pas différent de celui du menuisier qui construit une table! Il fallait retourner aux sources et tout recommencer»